Session Kecharim Mémoire et Transmission

Lycée LE REBOURS
18.11.2024 09:00 — 19.11.2024 17:00
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Ariele Nahmias, responsable de la formation pour les pays francophones de Yad Vashem - Institut international pour la mémoire de la Shoah -, se déplace à Paris pour une session extraordinaire.

Des intervenants, français et israéliens, des tables rondes... le programme sera bientôt publié.

Öffentliche Dokumente
Country
Frankreich
Ort
Paris
Postleitzahl
75013
Address
44 boulevard Auguste Blanqui

44 bd Auguste Blanqui, Paris 13e

Metro 6  Corvisart

Bus 64  Arrêt Glacière - Auguste Blanqui

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Lundi 18 novembre

09h00-09h30      Accueil par Madame Laurence Gourdon, cheffe d’établissement du Lycée Le Rebours

Thème : La mémoire et la commémoration

09h30-09h45      Introduction de Mgr Etienne Vetö

09h45-10h45      Conférence de M. Alain Finkielkraut, La mémoire vaine

 «Contre l’oubli de ce qui fut, il est toujours possible de faire appel, et de réveiller la mémoire. Contre une mémoire qui, au lieu d’acquitter notre dette envers les morts, met le passé à la disposition des vivants, leur sert de supplément d’âme, flatte leur bonne conscience, conforte leurs certitudes idéologiques, entretient l’époque dans son mélange si caractéristique de cynisme et de sentimentalité, contre une telle mémoire, il n’y a plus aucun recours.
Avec le procès de Klaus Barbie, la mémoire des survivants a bien retardé le moment où les victimes du nazisme, de réelles, deviendront historiques. Mais si c’était pour les livrer à l’actualité futile ou pour redonner vigueur et légitimité à une représentation de l’Homme que récuse précisément la vertigineuse notion de crime contre l’humanité, alors à quoi bon ?
La mémoire a certes triomphé de l’oubli, mais c’est une mémoire vaine.» Alain Finkielkraut, philosophe

10h45-11h45      La philosophie éducative de l’Institut international pour l'enseignement de la Shoah

YAD VASHEM a développé une conception éducative originale, basée sur plusieurs principes : une approche en spirale et interdisciplinaire, qui met en avant les êtres humains et pas seulement les processus historiques. Arièle NAHMIAS, Responsable des programmes éducatifs francophones, département des séminaires internationaux, Yad Vashem

11h45-12h15      Pause-café

12h15-13h30      «Si quelque chose arrivait, j'aimerais que quelqu'un se souvienne que quelqu'un du nom de David Berger a vécu»

Présentation d'un outil pédagogique sur les feuilles de témoignage

Les feuilles de témoignage sont des formulaires créés par Yad Vashem pour restaurer les identités personnelles et reconstituer les biographies des six millions de Juifs assassinés par les nazis et leurs complices. Remplies et déposées par des rescapés, des membres de la famille ou des amis, pour honorer la mémoire des Juifs assassinés pendant la Shoah, ces formulaires d'une page, contenant les noms, les détails biographiques et, le cas échéant, les photographies de chaque victime, sont les "pierres tombales" symboliques des victimes. Arièle NAHMIAS, Yad Vashem

13h30-14h30      Pause déjeuner

Thème : Identité perdue

14h30-15h30      Projection du film: " Un descendant juif" suivi d'un échange par Visio conférence avec Yaacov
Le témoignage de Jakub Weksler Waszkinel, rescapé de la Shoah

15h30-16h30      Caché, une histoire de sauvetage en France- présentation d'un outil pédagogique

Ehud LOEB est enfant caché en France dont la vie et l’identité ont été profondément remis en cause par son vécu pendant la Shoah.
Présentation d’un atelier pédagogique basé sur l’histoire d’Ehud LOEB, aujourd’hui membre de la commission pour la désignation des Justes parmi les Nations à YAD VASHEM.
Dans ce manuel éducatif, nous nous focalisons sur l'histoire personnelle d'Ehud Loeb, né en 1934 à Bühl en Allemagne puis déporté au camp de Gurs. Nous allons essayer de comprendre comment les événements d'une enfance durant la guerre l'ont influencé dans sa vie, même étant adulte. Ce récit reflète l'histoire telle qu'Ehud s'en rappelle étant adulte et moins les précisions historiques. Le récit a été adapté pour le jeune public. Nathalie BLAU, Yad Vashem

Mardi 19 novembre

09h00-09h15      Introduction de Mgr Robert Le Gall

Thème : Les archives et la documentation

09h15-10h45      Table ronde sur les Archives animée par François-Guillaume Lorrain avec

Madame Nina Valbousquet, Phd, historienne, Rome-Jerusalem-Paris.
Monsieur Rocco Giansante, Membre du Département des Archives, Yad Vashem,
Monsieur Henri Zuber, Président de la Société de l’Histoire du Protestantisme français,
Monsieur Valentin Favrie, Responsable du Centre national des archives de l'Eglise de France,
Madame Peggy Frankston, U.S. Holocaust Memorial Museum en France et
Madame Karen TAIEB, responsable des archives au Mémorial de la Shoah Paris.

10h45-11h45      Conférence de Monsieur Serge Klarsfeld

11h45-12h15     Pause-café

12h15-13h30      « Ce sont mes derniers mots »

Présentation d'un outil pédagogique sur les dernières lettres de la Shoah

Rédigées à l'aube de la mort, et se voulant pourtant signe de vie pour les destinataires, ces mots manuscrits constituent l'ultime vestige personnel de ces victimes de la Shoah : leur écriture.
Une lettre, un journal ou une œuvre d'art est par nature un récit personnel et présente la voix unique de l'individu. C'est pourquoi ces derniers témoignages résonnent d'un cri, de colère, de supplication, d'amour, d'appel à la vengeance et de bien d'autres expériences émotionnelles, alors que leurs auteurs étaient confrontés à une mort quasi certaine. Ils ont écrit à partir de leur douleur personnelle, de leur inquiétude et de leur chagrin.

L'objectif de cet atelier est de discuter de la signification de ces derniers messages, tant pour les victimes que pour nous aujourd'hui. Arièle NAHMIAS, Yad Vashem

13h30-14h30      Pause déjeuner

14h30-15h00      Témoignage de Joseph Weismann
Joseph Weismann, né le 19 juin 1931 à Paris , est l'un des rares enfants survivants de la déportation de Beaune-la-Rolande à Auschwitz, à la suite de la rafle du Vélodrome d'Hiver.

Thème : Le retour à la vie

15h00-15h45      L'angoisse de la libération : telle qu'elle est reflétée à travers l'art- présentation de l'outil Ready2 print.

Cette exposition présente 11 œuvres créées immédiatement après la libération et jusqu'en 1947. Elle tente d’analyser comment les survivants ont réagi au retour à la liberté par le biais de l'art.
Avec l’arrivée tant attendue de la libération, les survivants se sont retrouvés tiraillés entre le désir de revenir à la vie et le besoin de faire face à la dévastation et au deuil. Comme l'a déclaré l'artiste Jakob Zim : « Je vis avec l'ombre et crée avec la lumière ». Ses paroles évocatrices illustrent bien le choix des survivants de peindre pour incarner leur étreinte de vie renouvelée.
Arièle NAHMIAS, Yad Vashem

15h45-16h30      Les enfants d'Ecouis - De Buchenwald à la Normandie : Un temps pour guérir

Quand l’armée américaine libère et pénètre le camp de concentration de Buchenwald en Allemagne, le 11 avril 1945, elle a sous ses yeux le plus grand mouroir du monde. Mais parmi les 4000 rescapés juifs, elle découvre avec étonnement plus de 900 enfants, qui ont survécu contre toute attente grâce à une résistance exceptionnelle dans le camp.
La communauté internationale ne sait que faire de ces « garçons de Buchenwald ». Il faudra attendre deux mois pour qu’une décision de rapatriement soit prise. Le 6 juin 1945, un groupe de 426 jeunes, rescapés de l’horreur, arrive en France dans une maison de l’OSE à Ecouis, dans l’Eure. Ce sont pour la plupart des orphelins, âgés de 8 à 23 ans. 
Mais comment accompagner ces jeunes revenus de l’enfer ? Comment leur apprendre à se reconstruire ? C’est ce périple, géographique mais surtout psychologique, de Buchenwald à la Normandie, que Yad Vashem se propose de retracer avec Les Enfants d’Ecouis, à partir de ses archives photographiques. Une émouvante histoire de résilience et de vie, par-dessus tout. Nathalie BLAU, Yad Vashem